Nous avons déjà aborder plusieurs fois sur ce site la problématique du portage salarial, statut que nous pensons idéal pour un freelance dans la data (voir ici et ici), aujourd’hui nous abordons le problème du salaire 😉
Par le biais du portage salarial, un entrepreneur peut profiter des mêmes avantages qu’un salarié classique, tout en préservant une réelle autonomie pour développer son activité. Alors qu’il perçoit un salaire net tous les mois, qui dépend directement du chiffre d’affaires facturé sur cette période, le salarié porté doit tout de même anticiper les nombreux frais prélevés sur son salaire brut. De ses cotisations sociales aux frais de gestion de la société de portage, comprendre les spécificités du salaire net permet de mieux saisir les caractéristiques de ce statut atypique.
Alors, comment fonctionne le calcul du salaire net en portage salarial ? Quelles sont les étapes qui permettent d’arriver au salaire net ? Explications.
Étape 1 : le salaire brut du consultant en portage salarial
Pour commencer, le salarié porté rassemble un salaire mensuel brut, qui se résume à l’ensemble des honoraires facturés aux clients pour cette période, sans oublier ses avantages sociaux (congés payés, etc.). Bien entendu, le taux journalier moyen du consultant impacte directement ce salaire brut, c’est pourquoi il est conseillé de fixer un chiffre égal ou supérieur à 300 euros par jour. C’est donc sur la base du salaire brut que la société de portage salarial calcule le salaire net de l’entrepreneur, en déduisant les frais de gestion, les cotisations sociales, etc.
Étape 2 : la déduction des frais de gestion
Les frais de gestion permettent de rémunérer la société de portage salarial pour les services qu’elle propose. Ces derniers représentent généralement entre 5 et 10 % du chiffre d’affaires du salarié porté, mais peuvent potentiellement varier en fonction de l’ancienneté de ce dernier et de l’importance dudit chiffre d’affaires. En effet, ces frais peuvent parfois être dégressifs, ce qui signifie que plus le chiffre d’affaires est élevé, moins la société de portage prend de frais de gestion.
Dans tous les cas, ces frais payent la gestion administrative de l’activité, l’accompagnement personnalisé, l’assistance juridique, l’accès au réseau, l’accès aux formations, l’accès à une assurance de responsabilité civile professionnelle, etc.
Étape 3 : la déduction des cotisations sociales
Comme tout travailleur, le salarié porté doit payer des cotisations sociales. Si c’est la société de portage qui se charge des formalités auprès de l’Urssaf, cette dernière récupère tout de même les montants sur le salaire brut, au même titre que n’importe quel salaire d’un salarié traditionnel. CSG, assurance maladie, cotisations chômage, cotisations vieillesse, etc., la déduction de ces différents éléments peut atteindre entre 35 et 40 % du salaire brut.
Étape 4 : le remboursement des frais de fonctionnement
Il n’est pas rare qu’un consultant en portage salarial puisse se faire rembourser certains frais professionnels par ses clients, comme les frais de mission (déplacements, hébergements, repas, etc.) ou les frais de fonctionnement (achat de fournitures, etc.). Ces derniers peuvent représenter près de 30 % du montant du salaire brut, en fonction de l’activité concernée.